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Le départ du Canada des CBDC met en péril l'avenir interopérable du Web3

Le manque d'interopérabilité constitue une menace existentielle pour les monnaies numériques des banques centrales, comme pour le Web3 lui-même, déclare Temujin Louie, PDG de Wanchain.

De nombreuses banques centrales du monde développent depuis des années des monnaies numériques de banque centrale (MNBC). Selon la Banque des règlements internationaux (BRI),94 % des banques centrales du monde travaillent activement sur les CBDC, tandis que 19 des pays du G20 étaientà un stade avancédu développement des CBDC avant ce mois-ci.

Toutefois, les récentes décisions gouvernementales suggèrent un changement d'opinion à l'égard des CBDC. Le 23 septembre, le Canada a annoncé qu'ilen déplaçant son attention d'une CBDC de détailà se concentrer sur des « paiements plus larges ». Cette annonce suit de prèsL'Australie se tourne vers une CBDC de grossur une monnaie de détail.

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Les décisions concernant le développement des CBDC ont un impact qui dépasse les citoyens et le système financier d'un pays. Elles ont de graves répercussions sur un problème auquel est confronté l'écosystème Web3 dans son ensemble : le manque d'interopérabilité.

Combler le fossé de l'interopérabilité

Les CBDC sont bien plus qu'une simple monnaie numérique contrôlée par l'État. Il s'agit d'un écosystème complexe qui doit tenir compte de la diversité des acteurs, des cas d'utilisation, des Stacks, des formats de données et des modèles de gouvernance. Sans oublier qu'elles doivent également être compatibles avec les CBDC étrangères et les systèmes existants. Déployer une CBDC fonctionnelle est un défi de taille. Cependant, il n'est pas sans parallèle.

Sur le même sujet : Fiorenzo Manganiello - Pourquoi nous ne verrons T de CBDC partout

Les banques centrales du monde entier sont conscientes de l'ampleur de la tâche qui les attend et ont, à juste titre, envisagé l'interopérabilité dès le départ. Créer un écosystème de CBDC interopérable est en réalité encore plus complexe que l'interopérabilité du Web3. Les paiements transfrontaliers internationaux, qui ne sont ONE exemple d'utilisation des CBDC, constituent un réseau complexe et fragmenté de systèmes de paiement nationaux indépendants préexistants et de défis en matière de change.

Les banques centrales sont donc confrontées à d'énormes contraintes lors de la conception des MNBC. La pression est forte pour assurer l'interopérabilité avec les systèmes financiers traditionnels, contemporains et, idéalement, futurs. Au-delà des défis techniques évidents, les MNBC doivent également se conformer à de multiples cadres juridiques et réglementaires. Cela vous rappelle quelque chose ?

Ces défis d'interopérabilité existent depuis la création du Web3. Prenons l'exemple des deux blockchains publiques les plus importantes : Bitcoin et Ethereum. À première vue, connecter ces deux réseaux semble évident. Pourtant, le résultat des efforts du secteur se résume à un ensemble de solutions provisoires distinctes, chacune nécessitant des concessions en matière de sécurité, d'évolutivité, de décentralisation ou de portée. En tant que PDG de Wanchain, la solution d'interopérabilité la plus ancienne du secteur, j'ai pu constater tous les progrès réalisés par notre industrie. Pourtant, je reconnais aussi que nous sommes encore loin d'une véritable interopérabilité.

L'adoption généralisée des MNBC offre une solution aux problèmes d'interopérabilité qui freinent le Web3. C'est ce qui rend la décision du Canada si importante, et frustrante. Si trop de gouvernements abandonnent les MNBC, le paysage des MNBC pourrait finir par ressembler à celui du Web3 actuel : un écosystème fracturé, miné par une liquidité fragmentée. Avec plus de100 L2,140+ couches 1 activeset d'innombrables chaînes privées ou de consortium, l'espace blockchain est déjà confronté à une menace existentielle. Si l'on ajoute à cela plus de 75 réseaux nationaux de CBDC incompatibles… Disons simplement que les perspectives sont sombres.

Mais il y a peut-être un point positif. Les pays qui restent déterminés dans leur quête de CBDC auront une voix plus importante dans l'élaboration des normes d'interopérabilité des CBDC. Un tel avantage pourrait changer la donne pour les petits pays dotés d'environnements favorables au Web3. Si cela ne bouleversera probablement pas l'ordre mondial actuel, cela offre aux pays un moyen d'améliorer leur position sur la scène internationale.

CBDC : un plan d'interopérabilité

Contrairement aux blockchains publiques qui les ont précédées, les CBDC offrent la possibilité d'être intrinsèquement interopérables. Les banques centrales disposent de plusieurs options, dont certaines ont déjà été testées sur le Web3.

Chaque CBDC peut exploiter des formats de messagerie, des algorithmes cryptographiques et des structures de données universels. Cela reflète les efforts actuels en matière d'interopérabilité Web3, où des normes universelles sont en cours d'élaboration. Si des relais intermédiaires seraient toujours nécessaires, la complexité opérationnelle serait réduite. Cependant, cette approche pourrait poser des difficultés aux pays utilisant déjà des interfaces techniques nationales normalisées.

Alternativement, les CBDC pourraient fonctionner sur une plateforme unique, permettant aux juridictions de fixer leurs propres règles en matière de limites de transactions et de participation. Le FMI a suggéré uneapproche similaire en 2023. Ici, le défi consiste à déterminer qui devrait gérer cette plateforme, car le recours à des puissances internationales controversées pourrait s'avérer problématique dans tout contexte mondial. Il existe également la possibilité de LINK directement les CBDC via des entités passerelles uniques ou un modèle en étoile, bien que ces options présentent des risques d'évolutivité et de concentration. Un modèle de LINK réciproque où les participants d' un système peuvent effectuer des transactions directement avec un autre offre probablement de meilleurs résultats, bien que ce modèle manque de parallèles clairs dans le Web3 et ne soit donc pas éprouvé.

Enfin, une option plus réaliste pourrait être une solution hybride qui combine des éléments pour répondre à des cas d’utilisation spécifiques et aux besoins uniques de différentes juridictions.

Bien que la configuration technique précise reste à déterminer, les CBDC ont une longueur d'avance sur les solutions d'interopérabilité Web3 existantes, car elles constituent une base vierge. La conception des CBDC peut s'inspirer des difficultés rencontrées par les blockchains publiques pour rendre les systèmes déjà déployés interopérables a posteriori. Les banques centrales ont une RARE opportunité de collaborer étroitement avec des développeurs expérimentés pour (enfin) parvenir à une interopérabilité optimale.

L'interopérabilité et le débat sur les CBDC

Le manque d'interopérabilité demeure ONEun des principaux obstacles au développement des CBDC, et cela fait écho à des problèmes similaires rencontrés lors de la mise à l'échelle du Web3. Dans son état actuel, l'interopérabilité constitue une menace existentielle pour l'adoption généralisée des deux technologies.

Pourtant, les CBDC ont le potentiel de poser les bases de la résolution de ces problèmes d'interopérabilité à l'échelle du secteur. Pour certains, elles suscitent des craintes de surveillance et de contrôle gouvernementaux omniprésents. Pour d'autres, elles sontinutileÀ l'ère des stablecoins, il ne faut pas pour autant négliger la contribution que les CBDC peuvent apporter à la santé à long terme du Web3 dans son ensemble. Il est temps de mettre en place un réseau unifié et décentralisé de blockchains, fondé sur des normes d'interopérabilité sectorielles.

Remarque : les opinions exprimées dans cette colonne sont celles de l'auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de CoinDesk, Inc. ou de ses propriétaires et sociétés affiliées.

Примечание: мнения, выраженные в этой колонке, принадлежат автору и не обязательно отражают мнение CoinDesk, Inc. или ее владельцев и аффилированных лиц.

Temujin Louie