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Les régulateurs français se concentrent sur les risques du Bitcoin plutôt que sur ses avantages
Une récente conférence en France a clairement montré que les régulateurs du pays sont plus sceptiques qu'optimistes à l'égard du Bitcoin.
Une conférence sur les défis posés par l’émergence de nouveaux services de paiement et de monnaies numériques s’est tenue la semaine dernière à Paris par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR). L’objectif de la conférence était de clarifier la position de l’organisme de régulation sur les exigences de licence et de reporting auxquelles sont confrontées les entreprises dans les nouveaux services de paiement.
L'ACPR, qui peut être traduit par « Autorité de contrôle prudentiel et de surveillance française », surveille les activités des banques et des compagnies d'assurance en France. Elle est directement liée à la banque centrale du pays, la Banque de France, son président étant le gouverneur de la banque centrale.
La France est réputée pour son aversion au risque en matière d'innovation. Malgré cela, de nombreuxdes choses positives se sont produites Dans le pays, autour du Bitcoin, tant sur le plan commercial que réglementaire. Malheureusement, cette conférence ne s'inscrivait T dans cette tendance positive.
Les hauts et les bas du Bitcoin
Plusieurs Événements cette année ont montré une tendance positive dans la sphère Bitcoin française : le Sénat français a tenu des auditions sur le Bitcoin en janvier, qui ont été suivies en juillet par la publication d'un rapport sur le sujetLe rapport a souligné les risques de la monnaie numérique, sa « volatilité, son anonymat et son manque de garantie légale », mais a également reconnu les avantages et les opportunités potentiels du bitcoin en tant que « système de paiement et… protocole de validation décentralisé ».
En matière de TVA, le ministère de l'Economie et des Finance a annoncé un seuil de taxe sur la marge de 5 000 €, afin que les gens puissent « essayer, investir et développer des affaires avec le Bitcoin» avant que le gouvernement français ne le taxe.
En mai, le premier centre européen de Bitcoin , la Maison du Bitcoin, a ouvert ses portes à Paris. Son inauguration a été suivie de près par un hackathon Sponsorisé par Coinbase et Paymium – une société française de Bitcoin proposant une plateforme d'échange, un portefeuille et des outils pour les commerçants.
Paymium a signé son premier accord commercial majeur en septembre avecshowroomprive.com, un important détaillant de mode en ligne, qui est devenu le plus grand commerçant européen à accepter le Bitcoin.
Mais quelques Événements ont introduit des éléments inquiétants, bien spécifiques à la France et à son fameux « principe de précaution » : toute innovation nouvelle et inconnue est nuisible jusqu’à preuve du contraire ou jusqu’à ce qu’elle soit rendue suffisamment inoffensive par les autorités.
Un exemple de cela était la fermeture d'une bourse illégale de Bitcoin En juillet. Le problème ne réside T dans la fermeture d'une plateforme illégale potentiellement vouée au blanchiment d'argent, mais dans le rapport de police publié à la suite de l'opération. Selon ce rapport, le Bitcoin et les monnaies numériques sont très susceptibles de susciter des activités criminelles en raison du « manque de transparence autour de leur existence et de leur fonctionnement » et de « l'absence de régulation par les acteurs du marché monétaire ».
Il est intéressant de noter que ces deux attributs du Bitcoin qui encouragent l’activité criminelle peuvent être considérés comme une arme à double tranchant : le Bitcoin est en effet complexe, mais toutes les informations nécessaires pour le comprendre sont disponibles en ligne, et son utilisation en tant que monnaie est beaucoup plus transparente que l’argent liquide, car la plupart des transactions sont accessibles à tous sur son registre public.
La France Réseaux sociaux le rapport de l'ABE
Ce rapport a été suivi par la conférence de l'ACPR de la semaine dernière. M. Jean-Claude Huyssen, directeur des licences, autorisations et réglementations,a confirmé que la France suivait les recommandations de l'Autorité bancaire européenne (ABE)recommandationspublié en juillet.
L' ABE a clairement indiqué dans son rapport que l'organisme de réglementation est conscient de la nécessité d'élaborer un « corpus réglementaire substantiel », ce qui prendra du temps. En attendant, sa réponse immédiate est de « dissuader les établissements de crédit, les établissements de paiement et les établissements de monnaie électronique d'acheter, de détenir ou de vendre des monnaies virtuelles ».
Lors de son discours, Huyssen a présenté undiaporama, qui mentionne 70 risques associés au Bitcoin, tels qu'énumérés par l'EBA, et la simple possibilité d'un seul avantage : des coûts de transaction inférieurs.
Alors que l'EBA a analysé à la fois les risques et les opportunités présentés par les monnaies numériques, Huyssen s'est concentré uniquement sur les risques.
Il semble raisonnable pour l'ACPR d'évaluer le Bitcoin sous l'angle des risques, son objectif étant de protéger les consommateurs comme les entreprises. Cependant, pour être complète, cette analyse doit être mise en balance avec les opportunités que le Bitcoin peut créer : de nouvelles entreprises et activités économiques potentielles. À cet égard, la présentation de Huissen manquait d'objectivité dans sa restitution du rapport de l'EBA.
À ce manque d’objectivité s’ajoute l’absence de communication avec les experts de l’industrie du Bitcoin qui pourraient réellement offrir un point de vue éclairé aux régulateurs sur ce qu’est réellement le Bitcoin dans son CORE.
Avant la présentation de Huyssen, une courte vidéo montrant des entrepreneurs créant des entreprises dans ces nouveaux domaines d'innovation Finance a été diffusée. Dans cette vidéo, Gonzague Grandval, PDG de Paymium, a pu demander des éclaircissements à l'ACPR. Cependant, aucune des questions de Gonzague n'a reçu de réponse pendant la conférence.
L'Autorité bancaire européenne n'a pas encore publié de directives réglementaires à long terme, ce qui constituerait une prochaine étape utile pour évaluer l'environnement juridique du Bitcoin en France avec plus de clarté.
Image via CoinDesk
Sandrine Ayral
Sandrine Ayral est impliquée dans l'écosystème startup parisien depuis plusieurs années, travaillant pour des startups, un fonds de capital-risque et TheFamily, un accélérateur de startups local. Elle a définitivement intégré la sphère Bitcoin en février dernier en rejoignant l'équipe à distance de Coinbase pour quelques mois et travaille actuellement sur un nouveau projet de Cryptomonnaie . Titulaire d'un master en sciences de gestion de l'ESSEC, une grande école de commerce française, elle ne manque T une occasion de faire de la voile dès qu'elle a du temps libre.
