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Les législateurs suisses proposent de traiter le Bitcoin comme une monnaie étrangère

Le Parlement suisse étudie un postulat qui demande que le Bitcoin soit traité comme n’importe quelle autre monnaie étrangère.

Le Parlement suisse étudie un postulat demandant que le Bitcoin soit traité comme toute autre monnaie étrangère. L'objectif de ce postulat, présenté par le député Thomas Weibel, est de lever les ambiguïtés et d'accroître la sécurité juridique liée au Bitcoin.

Si le Parlement l'approuve, il sera soumis au Conseil fédéral, principal organe exécutif suisse. Si le Conseil fédéral accepte que le Bitcoin soit traité comme les autres monnaies étrangères, il évaluera également les modalités de mise en œuvre. le postulatEn outre, le dirigeant a été chargé d'examiner les opportunités potentielles liées au bitcoin pour le secteur financier suisse.

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Le postulat demande au pouvoir exécutif de répondre à quatre questions fondamentales : le Bitcoin représente-t-il ou non une opportunité pour le secteur financier ? Le Bitcoin doit-il être traité comme une monnaie étrangère ? Quels instruments réglementaires doivent être utilisés pour établir la sécurité juridique du Bitcoin et des monnaies similaires ? Quels types de changements réglementaires sont nécessaires et quand peuvent-ils être mis en œuvre ?

Le postulat a été cosigné par 45 députés (sur 200 possibles) après qu'ils soient arrivés à la conclusion que le Bitcoin peut créer de nouvelles opportunités pour le secteur financier suisse et que des mesures devraient être prises pour réglementer l'application de la TVA et l'exécution des contrôles contre le blanchiment d'argent.

Parlement suisse
Parlement suisse

Au cours des prochaines semaines, les parlementaires se prononceront sur le postulat. Si la majorité des parlementaires se prononce en sa faveur, il sera ensuite soumis officiellement au Conseil fédéral. Si le Conseil fédéral répond positivement, il devra également faire connaître sa position aux autorités de régulation nationales, comme la Finma, la commission suisse des valeurs mobilières.

Si tout se déroule comme prévu, le Bitcoin pourrait être reconnu comme monnaie étrangère légitime par la Suisse. Cette mesure réduirait considérablement l'incertitude juridique pour les utilisateurs de Bitcoin , du moins en Suisse, et plus particulièrement pour le secteur bancaire suisse. Elle permettrait aux autorités suisses d'appliquer la législation en vigueur sur les devises étrangères au Bitcoin et aux autres monnaies numériques.

Luzius Meisser, président de la Bitcoin Association Suisse, a déclaré à CoinDesk:

« Ce serait une véritable révolution, car cela donnerait au Bitcoin une légitimité supplémentaire et pourrait servir de précédent à d'autres pays. De plus, cela permettrait aux entreprises d'utiliser le bitcoin sans incertitude juridique en Suisse. »

Meisser estime qu'il est probable que le postulat soit adopté par le Parlement, étant donné qu'environ 25 % de ses membres ont agi en tant que cosignataires.

Une traduction partielle du postulat a étépublié sur le forum Bitcoin Talk.

De retour en septembre

Jean Christophe Schwaab, du Parti socialiste suisse, a déclaré que les seules personnes en Suisse qui connaissent le Bitcoin sont « les geeks, les criminels et les unités spéciales de la police » et qu'il y a actuellement très peu ou pas de discussion publique sur la monnaie numérique.

Il semble avoir adopté une vision plus positive du Bitcoin, ayant été ONEun des cosignataires du postulat.

Meisser a déclaré : « Je lui ai parlé et il m'a dit qu'il avait changé d' Analyses concernant l'interdiction du Bitcoin, pour l'instant, mais qu'il restait globalement sceptique. Le fait qu'il ait cosigné le nouveau postulat positif est très appréciable. »

Schwaab a déclaré qu'il était « très heureux » qu'un grand nombre de députés sachent désormais ce qu'est le Bitcoin et se soucient des éventuelles réglementations.

« J'espère que la réponse du gouvernement fournira des informations générales sur le Bitcoin et la réglementation en vigueur dans d'autres pays afin de permettre un débat politique équitable. J'ai cosigné la proposition, car elle contribue à cet important débat », a-t-il conclu.

Co-écrit par Emily Spaven et Nermin Hajdarbegovic.

Nermin Hajdarbegovic

Nermin a débuté sa carrière comme artiste 3D il y a vingt ans, mais il s'est ensuite tourné vers la technologie GPU, le commerce et tout ce qui touche au silicium pour plusieurs sites technologiques. Diplômé en droit de l'Université de Sarajevo, il possède une vaste expérience en veille médiatique. Pendant son temps libre, il s'intéresse à l'histoire de la Guerre froide, à la politique et à la cuisine.

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